La diversité corporelle
Comme son nom l’indique, la diversité corporelle encourage une représentation plus variée des corps, que ce soit dans les médias, la mode, les arts, le divertissement, etc. Beaucoup considèrent que l’expression est l’équivalent francophone de l’appellation body positive (ou de ses contractions BoPo ou BodyPosi)1
La diversité corporelle cherche aussi à favoriser l’acceptation des corps qui ne s’alignent pas aux standards de beauté actuels. Si cette notion est souvent associée à la grosseur des personnes – la naissance du body positive est étroitement liée aux revendications pour mettre fin à la marginalisation des personnes grosses – la diversité corporelle est bien plus qu’une question de taille…
Voici différentes caractéristiques sont associées à la diversité corporelle :
- La couleur de la peau et les caractéristiques propres à différents groupes religieux, ethniques ou culturels (en opposition aux caractéristiques caucasiennes)
- Les différentes tailles et grosseurs (ex: personnes très grandes ou très petites, personnes grosses, très grosses ou très minces), les silhouettes corporelles non représentées, la grossesse et les personnes de petite taille ou atteinte de gigantisme
- Les signes liés à l’âge (ex: rides, cheveux blancs/gris, modification de la peau, etc.) ou aux changements naturels du corps (ex. vergetures, cellulite, bourrelets)
- La pilosité, la présence visible de poils ou l’absence de poils et/ou de cheveux
- Le port naturel des cheveux crépus (ce type de chevelure est souvent traitée/coiffée pour se rapprocher des cheveux de « type caucasien » dans les standards actuels)
- La transidentité, la non-binarité, la fluidité de genre (ou toute représentation physique d’une expression de genre traditionnellement non/sous-représentée)
- Les tatouages, piercings et autres modifications corporelles volontaires
- La présence d’une malformation et/ou d’une déformation d’une (ou plusieurs) partie(s) du corps (incluant la dentition), d’un handicap, le recours à une stomie, à une (des) prothèse(s) ou des aides diverses (ex: béquilles, fauteuil roulant, animal d’assistance) ou le fait d’avoir été amputé(e) d’une partie du corps
- La présence de cicatrices, de marques diverses (ex: tache de naissance ou de rousseur importantes) ou d’une maladie visible : maladies de la peau, des cheveux, affections présentant des signes physiques particuliers (ex: syndromes et troubles physiologiques) incluant les affections oculaires ou nerveuses pouvant affecter les mouvements, la parole, etc.
Note : cette liste ne se veut pas exhaustive; d’autres caractéristiques peuvent s’y ajouter.
Enfin, il est important de ne pas confondre l’acceptation de soi (self-love) et la diversité corporelle. Plusieurs personnes représentant les normes de beauté (ex. acteurs, mannequins, etc.) peuvent avoir des complexes par rapport à leur corps… mais elles n’en font pas moins partie des standards de beauté. De plus, mieux accepter une caractéristique de son propre corps n’engendre pas nécessairement une meilleure acceptation des corps des autres et ne s’inscrit pas automatiquement dans une démarche body positive globale.
Définition rédigée par Edith Bernier, autrice, conférencière et consultante spécialisée dans la lutte contre la grossophobie.
1 Les avis divergent à savoir s’il s’agit de la meilleure traduction. Dans les deux cas, on invite à une plus grande acceptation des corps différents / qui sortent des standards traditionnels de beauté ayant présentement cours, particulièrement en Occident, et c’est une excellente chose.